Making of du roman collectif "générationnel" des lycéens 2012:

La construction romanesque : le synopsis


Une aventure d'écriture romanesque qui tendrait, suivant la voie ouverte par les "nouveaux romanciers" à promouvoir "l'aventure d'une écriture" sans pour autant renoncer "à l'écriture d'une aventure" .


I - Un synopsis chronologique ou "en étoile"* ?



"Abstraction faite de la richesse de leur contenu, j'admire moins, comme réalisations au sens de Cézanne -- et ceci pour des raisons d'ouvrier -- les livres qui prolifèrent et rayonnent en liberté autour d'un thème central que les grands récits romanesques strictement réglés par la chronologie."

en lisant, en écrivant, Julien Gracq

* "en échange de toutes les souples commodités que donnent les ouvrages composés en étoile, il est une arme, une des plus prestigieuses de l'arsenal romanesque, dont ils se privent : la pression cumulative que vient exercer sur les dernières scènes d'un roman (la mort de Madame Bovary par exemple) la série engrangée et sans rupture des épisodes qui les précèdent",

en lisant, en écrivant, Julien Gracq


II - Continuité ou discontinuité romanesque ?


du "topique balzacien" au nouveau roman...

Illusions perdues, Balzac : le portrait du "poète" Lucien de Rubempré (à suivre)




Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde (EAF)



"Il semble bien que, des quatre grands du roman français, Stendhal, Balzac, Flaubert et Proust, c'est Balzac aujourd'hui qui fait figure de délaissé par la critique", Julien Gracq, En lisant en écrivant (p.21)


"Emma silencieuse regardait tourner les roues"


Paul Valéry : "La marquise sortit à cinq heures"


Roland Barthes, Littérature et réalité : "l'illusion référentielle"


"La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles." Flaubert, Madame Bovary


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Barthes, Les Nouveaux chemins de la connaissance, sous la direction de Raphaël Enthoven :

ANTIMODERNISME (69) : entretien radiophonique avec Antoine Compagon, sur France-Culture (janvier 2010)


"Même le roman de Proust, quand il en fait l'éloge, dans cette tierce forme, comme il dit, ce n'est ni un roman ni un essai, mais quelque chose qui tient du roman et de l'essai. C'est donc un peu l'idéal vers lequel il voudrait aller." (A.C.)


"Mais le fragment interdit très largement le roman" (A.C.)


"Mais c'est aussi le même Barthes qui faisait l'éloge de la textualité, de la fragmentation et qui, le soir, quand il rentrait chez lui, avant de s'endormir, lisait Monte Cristo. Il avait donc, bien entendu, ce goût pour la narration et pour le roman." (A.C.)



A.C. : Il faut ajouter que cette écriture est fragmentaire... Ce qui est essentiel dans le haïku, c'est cette notion de fragment, vers laquelle Roland Barthes va de plus en plus. Toute son écriture est fragmentaire à partir de Roland Barthes par Roland Barthes, qui marque l'avènement du dernier Barthes. On découvre dans ce recueil autobiographique, recueil de fragments, les amorces de tout ce qu'il fera dans les années qui suivront. Barthes a trouvé dans les fragments le moyen de casser l'emphase, la discursivité, ce qu'il appelle le nappé...


R.E. : Le nappé, il en parle à propos des fiches cuisine de ELLE... dans Mythologies.


A.C. : ... casser la dialectique, casser tout ce mouvement qui fait du discours un élément d'autorité.


R.E. : Alors c'est magnifique, très bien. Le fragment c'est utile pour casser. Mais, en même temps, est-ce que cet amour du fragment, cette fragmentation de son style, cette dilection de Barthes pour le discontinu, ne le privent pas, n'expliqueraient pas l'incapacité qu'il reconnaît lui-même à produire le roman dont il ne cesse de penser à la préparation ? Vous le citez. Le dernier cours de Barthes : "Hélas, en ce qui me concerne, dit-il, il n'en est pas question, je ne puis sortir aucune oeuvre de mon chapeau, et de toute évidence sûrement pas ce roman dont j'ai voulu analyser la préparation." Est-ce que Barthes ne paie pas trop chair cette volonté de casser, cet attachement au fragment, cette fragmentation qui lui interdit la continuité figurative et narrative du romanesque ?


A.C. : Vous avez raison. Dans ce cours sur La Préparation du roman, il y a un très long moment sur la forme qui peut être celle de ce roman. Etant donné que Barthes est dans le refus du continu, il lui devient très difficile d'imaginer un roman qui serait autre chose qu'un album. Même le roman de Proust, quand il en fait l'éloge, dans cette tierce forme, comme il dit, ce n'est ni un roman ni un essai, mais quelque chose qui tient à la fois du roman et de l'essai. C'est donc un peu l'idéal vers lequel il voudrait aller. Il est obligé de reconnaître que le roman de Proust est un roman "nappé". Il n'y a pas plus nappé, il n'y a pas plus continu que le roman de Proust.


Barthes, Les Nouveaux chemins de la connaissance, sous la direction de Raphaël Enthoven :

ANTIMODERNISME (69) : entretien radiophonique avec Antoine Compagnon, sur France-Culture (janvier 2010)



Rappel : en janvier 2012, le synopsis définitif de 25 à 30 chapitres sera fixé et vous pourrez contribuer à l'écriture collective de ce roman en proposant la rédaction du chapitre de votre choix.



"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature"

Illusions perdues, Balzac



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Pastiches et mélanges : "à la manière de"...


"Prenant exemple sur un de mes illustres prédécesseurs comme Diderot ou Lautréamont, je m'approprie sans vergogne les textes des autres. Chaque chose appartient à ce qui la rend meilleure, disait Brecht. Je n'ai bien entendu pas la prétention de rendre meilleurs les textes cités, mais je leur donne une autre visibilité", Jacques Henric

Entretien avec Vincent Roy, "Transfuges", mars 2011


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


"C'est l'époque qui lit à travers moi", Roger Planchon...


...le poète, l'artiste, le peintre, le musicien, le metteur en scène, le romancier, le dramaturge..., l'écrivain...


"poète de sa propre vie", Goethe


"Amant alterna Camenae", Virgile

("Les Muses aiment les chants à deux voix")


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Exercices de style :

"La nature de cette langue est d'être claire, logique et nerveuse. Elle ne se laisse pas affaiblir, obscurcir ou corrompre."


"D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir", Boileau


"Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier."

Maupassant, dans sa préface de Pierre et Jean se reconnaît le "disciple" de Flaubert


http://tempoestyle.blogspot.com


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L'engagement du romancier :


"Le style c'est l'homme-même", Buffon*


* cité dans la préface de Pierre et Jean de Maupassant (1887) : "le talent n'est qu'une longue patience. Travaillez."

(En fait, cette citation est inspirée d'une autre attribuée à Buffon dans son Discours à l'Académie Française en 1753 : "Le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience.")



INVENTION : l'engagement du romancier - L'art de la description
Objet d'étude : le roman et ses personnages, visions de l'homme et du monde



"Car les livres une fois faits peuvent rester sur la table des comtesses, ils sont achevés, personne n'y pourrait plus rien changer. Mais un auteur jusqu'à ce qu'il soit mort reste une chose qu'on peut modifier et il faut que la pensée qui est en lui absorbe peu à peu tout son être, si bien que tout ce qu'il dira sera le langage même de la pensée, mais non pas que les autres puissent tirer à eux jusqu'à sa pensée, si bien qu'il penserait simplement leurs paroles et serait anéanti." Proust, Jean Santeuil, II, p. 249


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Le cadre spatio-temporel : Paris




L'ART DE LA DESCRIPTION : le cadre spatio-temporel


LIRE : la lecture comparée de deux lieux.

Comparez la description de la blanchisserie de Gervaise : avant et après la dégradation du personnage.


ECRIRE : la description contrastée d'un même lieu.

A votre tour, décrivez un lieu : avant et après sa transformation.

Les modifications ne seront pas forcément négatives.


à suivre...


Les débuts de romans (et nouvelles)


à suivre...



http://tempoeroman.blogspot.com




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"Emma silencieuse regardait tourner les roues"


Paul Valéry : "La marquise sortit à cinq heures"

« La marquise sortit à cinq heures… » est une référence à Paul Valéry (1871-1945) : il citait ce type de phrase comme topique du roman balzacien qu’il jugeait dépassé ; selon lui il fallait maintenant inventer autre chose.

« Paul Valéry, à propos des romans, m’assurait qu’en ce qui le concerne, il se refuserait toujours à écrire : “La marquise sortit à cinq heures” »

André Breton, Le manifeste du surréalisme (1924).


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Roland Barthes, Littérature et réalité : "l'illusion référentielle"

Sujet de dissertation (2de - n°8)

"Par un roman, on a entendu jusqu'à ce jour un tissu d'événements chimériques et frivoles, dont la lecture était dangereuse pour le goût et pour les mœurs".

Que pensez-vous de cette définition du roman donnée par Diderot dans son "Eloge de Richardson", publié en 1761 dans le Journal étranger et croyez-vous qu'elle puisse s'appliquer aux romans que vous avez lus ou étudiés ?

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Sujet de dissertation :

On a souvent reproché au roman d'entretenir les rêves et les illusions du lecteur. Ce reproche vous paraît-il fondé ?

Thèse : une mise en cause du lecteur et de ses lectures => le "bovarysme"

Antithèse :

"Les meilleurs livres sont ceux dont les lecteurs font eux-même la moitié", Voltaire

Sujets de dissertation de 2de (n° 9, 10, 11)

9. "Ceux qui croient que lire est une fuite sont à l'opposé de la vérité : lire, c'est être mis en présence du réel dans son état le plus concentré."

Partagez-vous cette définition de la lecture donnée par Amélie Nothomb dans Antéchrista ? Justifiez votre réponse et illustrez-la à partir d'exemples précis empruntés à vos lectures.


10 "Les lectures de l'adolescence ont beaucoup avancé ma formation. Il fut un temps où les personnages des romans m'étaient plus familiers et mieux connus que les humains. Julien Sorel, Fabrice Del Dongo, Rastignac, Emma Bovary, David Copperfield étaient mes compagnons d'esprit ; il m'arrivait de me guider sur eux."

En comparant votre expérience de jeune lecteur à celle de Gabriel Chevallier, vous préciserez quel genre de rapports vous entretenez avec les héros de la fiction littéraire ou artistique.


11. "J'ai essayé de faire de vous de bons lecteurs, qui lisent non dans le but infantile de s'identifier aux personnages du livre, ni dans le but adolescent d'apprendre à vivre, ni dans le but académique de s'adonner aux généralisations. J'ai essayé de vous apprendre à lire les livres pour leur forme, pour leurs visions, pour leur art. J'ai essayé de vous apprendre à éprouver un petit frisson de satisfaction artistique, à partager non point une émotion des personnages du livre, mais les émotions de son auteur. Les joies et les difficultés de la création. Nous n'avons pas glosé autour des livres, à propos des livres, nous sommes allés au centre de tel ou tel chef-d'œuvre, au cœur même du sujet."

Vous direz quelles réflexions ces propos de l'écrivain Vladimir Nabokov à ses étudiants vous inspirent en vous référant à votre pratique personnelle des textes littéraires et en vous appuyant sur des exemples précis.


Synthèse :

ENQUETE : Le roman et ses personnages : Visions de l'homme et du monde (EAF)

Une enquête "générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations


Comment et pourquoi écrire ?


Comment et pourquoi écrire... des romans ?


Comment et pourquoi écrire un roman aujourd'hui ?


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Le chapitre initiatique : "Le style, c'est l'homme"...





Illusions perdues, Balzac : le portrait du "poète" Lucien de Rubempré



Oscar Wilde :

“One of the greatest tragedies of my life is the death of Lucien de Rubempre. It is a grief from which I have never been able completely to rid myself. It haunts me in my moments of pleasure. I remember it when I laugh.”

Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde (EAF)








A suivre...

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Ecrire..., mais comment, pourquoi et sur quoi ?


ENQUETE : Le roman et ses personnages : Visions de l'homme et du monde (EAF)

Une enquête "générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations


Comment et pourquoi écrire ?

Comment et pourquoi écrire... un roman ?


la construction du récit, les rythmes de la narration...

héros/personnage(s) ?


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Quelle(s) réussite(s) pour demain, au nom de quelles valeurs ?


"On ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments", Gide

Le rôle de l’écrivain suivant André Malraux :

« tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux »


"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac


http://tempoedialectique.blogspot.com

Sujets de dissertation :

Dans son essai sur Les Personnages, Sylvie Germain, romancière contemporaine, écrit : « Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées. »Cette conception du personnage vous paraît-elle partagée par les romanciers que vous connaissez ? Vous appuierez votre réponse sur les textes du corpus et les oeuvres romanesques que vous avez lues.


22. Pensez-vous avec André Malraux que le rôle de l’écrivain est de « tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux » ?

Vous illustrerez et discuterez cette définition d’André Malraux à partir d’exemples littéraires.


23. « Un beau livre, c’est celui qui sème à foison des points d’interrogation. »

Pensez-vous que cette définition de Jean Cocteau puisse s’appliquer aux romans que vous avez lus ou étudiés ?

24. « Le meilleur de l’homme, c’est l’inquiétude ».

Comment comprenez-vous cette pensée de Goethe ? Essayez de l’expliquer et de l’illustrer en prenant appui sur vos lectures.

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Sujets de dissertation sur le roman : "la mise en perspective historique fonde l'année de 1ère" (BO nov. 2006)


Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde


Problématiques : FICTION(ART) / REALITE : roman et société ; littérature et engagement ("MIMESIS"/"CATHARSIS")

(l'oeuvre et le temps : intertextualité et singularité : perspectives/axes synchronique et diachronique => une double temporalité)


« ROMANESQUE » ou « EFFETS DE REEL » ? "L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature ».


Cette citation de Marcel Proust extraite du Temps retrouvé vous permet-elle d'éclairer la façon dont le romancier exprime une pensée sur l'homme et sur le monde ? Vous appuierez votre réflexion sur les romans que vous avez lus et étudiés.


L'art et le réel : Le roman serait, d'après Stendhal, "comme un miroir qu'on promène avec soi »...


Problématique de 2de : On a souvent reproché au roman d'entretenir les rêves et les illusions du lecteur. (cf. le "bovarysme")


"Romanesque" est un adjectif souvent utilisé péjorativement pour qualifier des histoires invraisemblables, des aventures extraordinaires, des sentiments excessifs, loin de toute réalité. En vous fondant sur les textes du corpus et sur la lecture des romans que vous avez lus et étudiés, vous réhyabiliterez cette notion de "romanesque", en montrant combien elle participe du plaisir singulier de la lecture de romans.


L'écrivain contemporain Claude Roy écrit dans Défense de la littérature : certains esprits refusent le roman. Ils y voient une amusette, un gaspillage de forces. Ils trouvent la vie (ou l'Histoire) plus riche en histoires, la science plus excitante, et que la philosophie donne mieux à penser. "Comment peut-on lire des romans ? Moi, Monsieur, je ne lis que des Mémoires. Et moi, que des traités scientifiques. Pas de temps à perdre"! Vous direz, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur vos lectures et sur les romans que vous avez étudiés, ce que vous pensez de ce jugement sur les romans rapporté par Claude Roy.


  1. Commentez ce point de vue du philosophe Alain : "Le thème de tout roman, c'est le conflit d'un personnage romanesque avec des choses et des hommes qu'il découvre en perspective à mesure qu'il avance, qu'il connaît d'abord mal, et qu'il ne comprend jamais tout à fait." (Système des Beaux-Arts, 1920).

Vous prendrez pour exemples les textes du corpus ainsi que les oeuvres romanesques que vous avez lues et étudiées.


  1. Dans son essai sur Les Personnages, Sylvie Germain, romancière contemporaine, écrit : « Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées. »

Cette conception du personnage vous paraît-elle partagée par les romanciers que vous connaissez ? Vous appuierez votre réponse sur les textes du corpus et ls oeuvres romanesques que vous avez lues.


  1. André Maurois (1885-1967) écrit : « Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses. »

Expliquez, commentez et discutez cette appréciation en vous fondant sur les textes du corpus et vos lectures.


  1. Parlant du monde romanesque et de ses personnages, Albert Camus écrit dans L'Homme révolté : « Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. »

Vous expliciterez et illustrerez ce point de vue à partir de vos lectures romanesques et vous le discuterez si cela vous semble nécessaire.


  1. En parlant de ses héros, et avant d'écrire Madame Bovary, Flaubert déclarait : "Ce qu'ils sont maintenant, ce qu'ils font, ce qu'ils rêvent est le résultat de ce qu'ils ont été, de ce qu'ils ont fait, de ce qu'ils ont rêvé."

Cette affirmation vous semble-t-elle correspondre à la définition d'un personnage de roman ou correspond-elle plus étroitement à celle du XIXème siècle ? Cette conception a-t-elle évolué ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles.


  1. Julien Green (1900-1998) écrit à propos de son roman Leviathan (1928) : "Voici la vérité sur ce livre : je suis tous les personnages."

A partir de votre expérience de lecteur de romans, vous vous interrogrez sur la relation qui unit un auteur à ses personnages dans le cadre d'une fiction romanesque.


  1. Jean-Paul Sartre a dit de Nathalie Sarraute : "Elle a mis au point une technique qui lui permet d'atteindre, par-delà la psychologie, la réalité humaine dans son existence même."

Sartre souligne ici le fait que c'est l'existence même du personnage, c'est-à-dire ses gestes, ses actes, ses paroles, qui constitue sa réalité, et non une analyse psychologique livrée par l'auteur. Que pensez-vous de cette conception de la construction du personnage romanesque ?

Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus et vos lectures personnelles.


  1. On peut considérer à toutes les époques qu'un roman est moderne "si on entend par modernité le mouvement d'une littérature qui, perpétuellement en quête d'elle-même, s'interroge, se met en cause, fait de ses doutes et de sa foi à l'égard de son propre message le sujet même de ses écrits".

En vous appuyant sur les textes du coprus et les romans que vous avez lus et étudiés, commentez cette afirmation d'un critique et dites si vous adhérez à cette définition du "roman moderne".


Problématiques complémentaires : ILLUSION /ALLUSION (la mise en perspective ou la dramaturgie romanesque)


FICTION/REALITE – HEROS/PERSONNAGE : Pourquoi le roman contemporain remet-il en question le personnage tel qu'il a pu exister dans les romans de Balzac, de Hugo ou de Zola ? => Célébration ou révolte ; adhésion au réel, distorsion ou dérision ? (cf. préface de Cromxell + EAF 2005)


UNITE ou DE-CONSTRUCTION ? (pour une esthétique « classique » ou « moderne » ?) : la fracture-rupture perspectiviste et/ou l’harmonie "classique" ?

La question du sujet ou du personnage : de mises à distance (ou en perspective), de distorsions en dérisions et dégradations, la représentation du sujet (personnage ou héros) ne tend-elle pas à se fragmenter au point de disparaître ? (dans le nouveau roman, par exemple) => « Le sujet moderne ne pourrait plus se dire que dans la fracture et l'effacement et non plus dans l'effusion ou l'épanchement »... Que pensez-vous de ce jugement d'un critique contemporain ?