Vertige de l'artiste entre Narcisse et Prométhée : des internautes en quête d'auteurs




"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe écris des romans", Albert Camus

De l'auto-portrait au portrait et à la création d'un collectif de personnages de roman :  le schéma actantiel

Vertige de l'artiste entre Narcisse et Prométhée : Des internautes en quête d'auteurs

de l'auto-fiction (ou "roman familial") au roman collectif générationnel et intergénérationnel
de l'auto-portrait et du portrait à la création des personnages du roman collectif des internautes lycéens.

"Le style, c'est l'homme même", Buffon


Vertige, l'escalier magique, Léon Spilliaert (1908)
Lavis d'encre de Chine, aquarelle et crayon de couleur





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"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus






Chacun sa vérité, 1916
Six personnages en quête d'auteurs, 19
Vêtir ceux qui sont nus, 19
Se trouver, 1932

Luigi Pirandello





Marjolaine Leray, illustratrice du Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat
Olivier Besson, illustrateur de Pinocchio de Joël Pommerat
A suivre :
Au pays des mensonges, Etgar Keret
Big Fish, Buster Keaton

Rousseau et les fables de La Fontaine (à suivre)

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"Amant alerna Camenae", Virgile


"Le sytle, c'est l'homme même", Buffon



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Pourquoi faut-il raconter des histoires ?


A l'Odéon , le 6 décembre 2010, artistes, écrivains et chercheurs débattaient sur le thème : "Pourquoi faut-il raconter des histoires ? "

L'Express a posé la question au dramaturge metteur en scène Joël Pommerat et au pédiatre Aldo Naouri :


L'un, Joël Pommerat, est un auteur et metteur en scène parmi les plus passionnants de la scène française. L'autre, Aldo Naouri, est un pédiatre, spécialiste des relations interfamiliales. Ensemble, ils partent à l'assaut de l'imaginaire des contes et de toutes ces histoires qui aident l'être humain à vivre. 

Pourquoi faut-il raconter des histoires ?

Aldo Naouri : C'est fondamental pour le développement d'un enfant. Les histoires ont cet avantage de faire appel à son imagination, ce qui lui permet de travailler sa perception de la réalité. Et si l'enfant en est à ce point friand, c'est parce qu'elles mettent en scène des échanges qui vont venir solliciter la chose la plus importante pour lui : la gestion de l'angoisse. Les histoires peuvent éventuellement alléger cette angoisse. 
Joël Pommerat : Pour le philosophe François Flahault, l'être humain a besoin d'une histoire pour se dire qu'il est en train de faire quelque chose avec l'autre. J'aime cette idée qu'on ne peut pas être comme les animaux, simplement posés l'un à côté de l'autre. Pour moi, la notion d'histoires renvoie aussi au plaisir d'être ensemble. 
A. N. : Nous disons les mêmes choses en termes différents. Quand vous soulignez que l'histoire éclaire une relation à l'autre, c'est effectivement cela, la gestion de l'angoisse : je suis abandonné, mais l'autre existe et je peux avoir des échanges avec lui. Là où je mettrais un bémol, c'est qu'être seul, c'est parfois aussi être avec les autres. Devant la télévision, par exemple : l'histoire me parle parce qu'elle met en scène des individus qui, justement, nouent une relation. 
J. P. : Vous avez parlé d'angoisse, j'ai parlé de plaisir... 
A. N. : Le spectacle produit un plaisir dû à une chute de l'intensité de l'angoisse. Et c'est ainsi quel que soit l'âge, quels que soient les moyens d'expression. C'est pourquoi j'ai une grande admiration pour les metteurs en scène : ils trouvent un moyen de solliciter l'inconnu qu'il y a en moi et ils me le révèlent. 
Raconter des histoires est aussi lié à la manipulation. Le spectateur est-il toujours conscient de cette manipulation ?
J. P. : Oui, je pense. Toute ma démarche au théâtre consiste à donner au spectateur la possibilité de voir le jeu qui s'opère entre ce qui serait du côté du réel, même si les choses ne sont jamais aussi tranchées, et ce qui serait du côté de l'imaginaire. 
Donc pas de manipulation...
J. P. : Si, je manipule parce que je suis de côté de l'artifice. Mais c'est marqué sur ma carte de visite. Je suis honnête avec le public, qui vient au spectacle en étant prêt à être manipulé. Il se prête au jeu. 
A. N. : J'ai été enthousiasmé de savoir que vous montiez ces deux pièces, en particulier Pinocchio [NDLR : avec Le Petit Chaperon rouge]. Parce qu'aujourd'hui ce conte est d'une extraordinaire actualité. Nous sommes tous traités comme des Pinocchio : il faut voir comment l'ensemble des instances auxquelles nous avons affaire fabriquent de l'illusion et nous trompent constamment. Une pièce comme celle-là, à destination des enfants, mais pas seulement, est là pour réveiller la conscience, pour permettre à chacun d'exercer son esprit critique et refuser de se laisser happer par cette sorte d'uniformisation dans laquelle on cherche à nous coincer. 
Il y a des époques où certaines histoires sont plus pertinentes que d'autres...
A. N. : Sans doute. Depuis quelques années, nous vivons une sorte d'abattement généralisé. Si on en est arrivé là, c'est parce qu'on a subi une overdose de manipulations. Un exemple : on voit partout des tricycles poussés par une canne tenue par les parents et sur lesquels sont juchés des enfants portant un casque. Une canne, un casque : voyez jusqu'où est allé le principe de précaution, jusqu'où on distille de la peur pour tout ! J'appelle cela de la manipulation. Même chose pour l'épidémie de grippe. Comment, dans un tel état de panique , pourrions-nous retrouver un état de conscience ? Alors là, Pinocchio vient vous dire : "Ne croyez pas tout ce que l'on vous raconte." 
J. P. : Le Pinocchio de Collodi, celui que j'ai trituré, est un être prisonnier de ses pulsions et de son désir de consommation immédiate. Il m'a fait penser aux enfants d'aujourd'hui : des enfants-tyrans qui sont dans la toute-puissance. C'est en ce sens qu'à un moment donné on peut croiser une histoire avec une réalité contemporaine. La démarche du spectateur face à un acte artistique, c'est de recréer les émotions qu'il subit dans la vie de façon négative. Au théâtre, le plaisir pour les enfants consiste, selon moi, à jouer à avoir peur. Certains pensent qu'il peut être traumatisant pour un enfant d'avoir peur. Je crois, moi, que ce qui est pire, c'est d'avoir peur de la peur. 
Peut-on prendre le risque de traumatiser les enfants en leur racontant de telles histoires ?
A. N. : Il faut s'opposer au fonctionnement des enfants, ces individus qui ne travaillent que sur leur registre pulsionnel et leur recherche du plaisir. Si on ne bride jamais ce registre pulsionnel, ils vont entrer dans la toute-puissance et devenir ces enfants-tyrans qui posent tellement de problèmes. 
J. P. : Je suis d'accord. Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio sont des histoires dans lesquelles il est question de cruauté et de violence, ce que j'ai choisi de ne pas totalement édulcorer. Je provoque non pas pour traumatiser, mais pour réveiller. Il n'est pas horrible de penser que les enfants ont du plaisir devant la représentation d'actes considérés à juste titre, par la société, comme mauvais. Le théâtre est au-delà de la morale. On peut rire à la dévoration de la grand-mère : ce n'est pas le rire d'un meurtrier en puissance, c'est un rire qui dit l'angoisse. L'état de pantin de Pinocchio représente l'état pulsionnel du petit enfant. Or, il faut bien se rendre compte que Pinocchio, dans l'accomplissement de cet état pulsionnel, finit dans la servitude. Montrer que la liberté accordée aux enfants ne les amène pas à dominer le monde mais à être asservis, ce n'est pas très politiquement correct ! 
A. N. : Le théâtre a une fonction cathartique. Lors d'un spectacle, l'enfant, confronté à la violence, va aller interroger sa pulsion meurtrière, pulsion indissociable de son existence. L'être humain passe sa vie à réprimer ses pulsions en arrondissant les angles. 
J. P. : On devrait utiliser ce discours comme argument publicitaire : "Amenez vos enfants pour les confronter à leurs pulsions meurtrières." 
J.-P. Guilloteau/L'Express





L'augmentation : exercices de style en "Cercles/Fictions", l'art de la manière de Joël Pommerat



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L'amour dure Trois ans, ou c'est pour dans 3 générations ...


Le voyage idéal en paronomase et litote continue... de "cercles/frictions" en "cercles/fictions"...

"Intelligenti pauca"

"Festina lente"




Une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire des re-présentations 
 
et le mythe de l'amour impossible
"L'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur", Le Petit Prince, Saint-Exupéry


"Et vit en même temps et son jour et sa nuit" Joachim du Bellay





O O


"Tempo è galant'uomo"


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


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Jeudi 6 septembre : réunion de rentrée des Comités éditoriaux de 2de 3 2012-2013

Premier compte-rendu de lecture : Pierre et Jean de Maupassant

 Le Livre d'or :


"Ce roman, écrit par Guy de Maupassant relate la touchante histoire de deux frères n’ayant pas eu accès aux mêmes privilèges, à savoir un héritage..."

Apostrof'

M.E.P.

Le club des petits livres

La suite, avec les comptes-rendus des Comités éditoriaux de cette rentrée 2012-2013 et de la rentrée précédente en 2de 3  après une séance de ré-écriture...

Mercredi 19 septembre : Comité d'écriture éditorial

« Le style c'est l'homme même », Buffon

 (le making of du roman collectif générationnel des Collégiens internautes)

Sujet de dissertation :
Guy de Maupassant écrit à propos du romancier : "Son but n'est point de nous raconter une histoire, de nous amuser ou de nous attendrir", mais "c'est [sa] vision personnelle du monde qu'il cherche à nous communiquer". Partagez-vous cette opinion ?

« Amant alterna Camenae », Virgile


Mercredi 26 septembre :  "D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir..."

La Préface de Pierre et Jean, Maupassant




"La nature de cette langue"...

Jeudi 27 septembre :

La parole singulière du romancier : de l'autoportrait à la création des personnages (le schéma actantiel)





Le roman collectif "générationnel" des lycéens :



L'art et le lycéen dans sa ville : Paris
(dans son école, dans ses voyages...)


Comment participer ?

Romancier "en devenir" et/ou critique littéraire, vous envoyez vos textes à cette adresse :

Vous pouvez commencer à envoyer vos propositions de débuts de romans, de synopsis et de chapitres initiatiques dès aujourd'hui, en respectant les enjeux d'écriture : le personnage (ou le collectif de personnages) est lycéen et romancier-poète. Il fréquente les lieux artistiques et s'engage dans une aventure d'écriture romanesque qui tendrait, suivant la voie ouverte par les "nouveaux romanciers" à mettre en scène "l'aventure d'une écriture" sans pour autant renoncer à raconter une histoire, à "l'écriture d'une aventure" .
Vous pouvez également envoyer vos commentaires sous la forme d'articles.
Les chapitres de roman paraîtront au fil des propositions de chapitres des romanciers lycéens, accompagnés de comptes-rendus de lectures de ces chapitres dans le making of du roman.
Les chapitres et les comptes-rendus de lectures seront lus par le Comité éditorial des lycéens et le Bureau des lecteurs composé d'artistes professionnels ou amateurs engagés personnellement dans un processus de création artistique.

Dès que le synopsis définitif de 25 à 30 chapitres sera fixé, les romanciers lycéens-poètes pourront contribuer à l'écriture collective de ce roman en proposant la rédaction du chapitre de leur choix.

Tous les personnages de ce roman expérimental seront évidemment fictifs et toute ressemblance avec des personnes, des lieux et/ou des situations réels serait coïncidence en "Cercles/fictions"sur les axes diachroniques et synchroniques.

Votre anonymat sera respecté, mais vous pouvez proposer un pseudonyme.

"Tempo è galant'uomo"

Un "dialogue intergénérationnel" pour "une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours dans le cadre des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux".
"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe, écris des romans", pour éviter les dérives discursives sans prise sur le réel et les malentendus (« mal » entendu ?), fais du théâtre, Little Boy ! conseillerait peut-être Albert Camus qui avouait*  être heureux dans un théâtre, parce que « La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant» ainsi que le reconnaissait Olivier Py en en 2009 dans sa Leçon inaugurale au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".
* avouait car il est malséant, ajoutait dit, de montrer sa joie et son bonheur, d'afficher sa bonne humeur sans provoquer le mépris qui est selon lui, toujours une forme de sottise.
http://tempoetheatre.blogspot.com





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"Autrefois tu me disais tout"
, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


Un "dialogue intergénérationnel"
pour "une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt*

http://tempoeclipse.blogspot.com 
(le making of du roman collectif générationnel des Collégiens internautes 2012)

* citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours dans le cadre des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux".


"Petit Poucet rêveur"... "un pied près de mon coeur","Ma Bohême", Arthur Rimbaud




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Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école



"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5)


Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens" * et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable" ... y contredire est un devoir."
* Jean Baudrillard

Le roman collectif "générationnel" des lycéens : http://tempoeroman2012.blogspot.com

Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.

* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.



La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » en « Cercles/Fictions » dans le Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres de « l'autre » (en soi et hors de soi) et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), enfin de devenir des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.

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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école :

"un lieu, un temps"...

« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant» ainsi que le soulignait Olivier Py en en 2009 dans sa Leçon inaugurale au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui", c'est pourquoi il importe tant qu'elle se retrouve elle aussi dans un théâtre, délivrée du poids de la culpabilité familiale et des prisons du fanatisme, de la mélancolie autant que du « rire panique » et des malentendus afin de prévenir l'irréparable conséquence des dérives discursives de « Notre Terreur » sans prise sur le réel ainsi que le dénonce en creux Sylvain Creuzevault dans la création collective qu'il a mise en scène au Théâtre de La Colline pour ce qui est des vagues de folie collective, ... ou de la noire mélancolie de Cendrillon, prisonnière de son chagrin et de sa culpabilité à cause d'un malentendu, d'une « imbroille » dont le théâtre magique de Joël Pommerat, en Figaro du XXIème siècle, apprend à remonter le fil en spirales à l'envers et à l'endroit de l'axe du temps, pour le dénouer :

"Tempo è galant' uomo"


du Théâtre d'Epidaure


et de "L'Ecole d'Athènes"



aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :
"un espace vide" de liberté et de création par "intermittences"
pour "un signal à travers les flammes" *

* Antonin Artaud cité par Peter Brook dans L'Espace vide


« le pari de la jeunesse » d'Olivier Py et de Joël Pommerat : à suivre...


« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité et la mélancolie.

*Lévi-Strauss, Le Regard éloigné
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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre de Joël Pommerat :

l'amitié ou le lien retrouvé.
« Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ce n'est pas ainsi que se termine Cendrillon de Joël Pommerat, ni Pinocchio, ni Le Petit Chaperon rouge.


« It's always the same story », chante de façon autopro-vocatrice (au sens étymologique) le « Prince » de Joël Pommerat pour dire la nécessité du « regard éloigné » et l'importance de se donner « le choix » de l'autre en soi et hors de soi lors de la traversée de « la forêt profonde » du « Petit Chaperon rouge » ou de « l'île au plaisir » de Pinocchio et échapper au « vertige des animaux avant l'abattage », le danger du cloisonnement des localisations et des nidifications perverses des "enfants terribles" de Saturne et se demander "un nid pour quoi faire" dans "la ronde du carré" de Dämonen et l'urgence du "regard éloigné" des séparations pour "faire son oedipe" et dissiper les malentendus des familles toxiques du "sang des promesses" primitives et/ou du "locataire chimérique" toujours prêts à se retourner contre le premier bouc-émissaire isolé du groupe ainsi que le raconte en une longue phrase le témoin de Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier par la voix de Denis Podalydès au Studio Théâtre de La Comédie Française.

Le Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe : "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui", le "pari de la jeunesse" d'Olivier Py ou « le théâtre comme amour du réel ».
Olivier Py, "La parole comme présence à soi et au monde", Leçon inaugurale prononcée le 4 décembre 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national : "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".
« Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ce n'est pas ainsi que se termine Cendrillon de Joël Pommerat, ni Pinocchio, ni Le Petit Chaperon rouge, à la différence de La Vraie fiancée d'Olivier Py, pourtant... le « voyage idéal » à la façon d'Olivier Py et de Joël Pommerat continue au « théâtre vivant » des « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) », succédant à l'ironie du conte philosophique voltairien et au réalisme du roman d'apprentissage pour renouer avec le merveilleux du conte.
« Quelle forêt, quelle princesse ?», Pour un oui ou pour un non de de Nathalie Sarraute
La jeunesse et l'amour sont soumis à rude épreuve au théâtre, en témoigne la récurrence des mises en scène de leur sacrifice sur la scène, notamment dans la programmation proposée cette année aux élèves des « Ateliers" de Théâtre de Terminales et de Premières : de celui de Roméo et Juliette dans la mise en scène d'Olivier Py à celui de Gianni dans La Maladie de la Famille M. de Fausto Paradivino et des jeunes de "Salle d'attente" de Krystian Lupa, de Moritz et Melchior dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind à Rose dans Ste de Sabryna Pierre (les textes dramatiques choisis par Marie-Christine Mazzola, intervenante metteur en scène dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, pour les restitutions de fin d'année). Ils le sont dans un monde en guerre comme celui du chant XXIV de l'Iliade dont Andromaque de Racine mis en scène à La Comédie Française par Muriel Mayette souligne les conséquences lourdes de menaces pour la mère et l'enfant survivant aux ruines de leur peuple ou celui de la jeune fille qui, dans Ste , se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont sa beauté est devenue l'emblème. Il est rare que la jeunesse et l'amour sortent indemnes de l'Anankê comme Amalthéa et Manuel aux « noms de conte de fées » de Bulbus dans la pièce d'Anja Hilling ou … Figaro et Suzanne qui finissent par se marier à la fin à la fin de la « Folle journée ». En France, tout finit en chanson, dit-on...
C'est en chanson que finit « La Folle journée » du Mariage de Figaro de Beaumarchais, « la première représentation dans la nouvelle salle de La Comédie Française (l'actuel Odéon) : c'est un triomphe, sans aucun doute le plus grand succès du XVIIIème siècle » le souligne l'Anthologie de L'avant-scène théâtre dans Le théâtre français du XVIIIème siècle.
Reste par-delà la gaieté envolée de Figaro dans « La mère coupable », l'histoire entrelacée de « La Maison de Molière » et du Théâtre de l'Odéon … et Joël Pommerat, notre Beaumarchais du XXIème siècle, seul capable d'unir un théâtre populaire et expérimental sans oublier les enfants.

« Qu'est-ce qu'être jeune aujourd'hui, quand les cinquantenaires ne veulent pas renoncer à leur jeunesse ? De quelle manière notre époque tue-t-elle une homme ? Avons-nous troqué le monde de la connaissance contre celui de l'information ? » Wajdi Mouawad